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Les Fossiles :



Au Jurassique supérieur ( il y a plus de 145 Millions d'années ), le Boulonnais était déja un milieu côtier, plutôt rocheux et parcouru de rivières qui charriaient sédiments, restes de végétaux et cadavres d'animaux terrestres vers la mer.
Les caractéristiques de ce milieu nous offrent une vision assez globale de la faune fossile du Jurassique mais elles limitent aussi les informations au niveau des spécimens de vertébrés du fait d'une préservation de type détritique. Le ressac ( sur un sol rocheux ) a en effet agi comme un filtre qui a préservé nombre de petites dents de poissons par exemple tandis qu'il broyait la plupart des dents de reptiles, de longueur supérieure au centimètre. Pour ces mêmes raisons, les grands oursins sont rares, les astéries et restes osseux sont presque toujours dissociés ou remaniés.

Tous les milieux ( marin, terrestre, aérien ) ne sont pas représentés par une même diversité et abondance de fossiles : les restes de reptiles de haute mer ( Ichthyosauriens et Sauroptérygiens ) dominent largement car ceux vivant dans les eaux douces ou sur terre doivent souvent leur préservation à un transport post-mortem vers le rivage par des ruisseaux notamment.

Quant aux animaux aériens représentés par les Ptérosauriens, l'extrême rareté des fossiles est liée à leur fragilité.
En effet, l'adaptation au vol exige des os légers ( fins et creux ), ce qui ne favorise pas la préservation en milieu agité.

Enfin, les invertébrés typiques du milieu côtier sont sur-représentés : les oursins réguliers sont ainsi très courants car la multiplication des podia ( pieds ) aux deux pôles des Hemicidaroida permettait de renforcer leur assise sur les rochers et la résistance face à l'assaut des vagues. Pour ces mêmes raisons, les fossiles d'oursins irréguliers, fouisseurs de vases en milieux plus profonds, sont plus rares dans les falaises jurassiques du Boulonnais alors que leur présence dans le crétacé devient majoritaire à travers les genres Micraster et Echinocorys principalement.